Il y a quelques semaines, mi juin, j’ai eu la chance de pouvoir passer 24h au Domaine du Mont d’Arbois, à Megève. Une expérience à la fois fascinante et déroutante. Une expérience en immersion totale dans le chalet principal du domaine. La météo n’était pas clémente sur ces 2 jours : le ciel alternait pluie fine et soleil radieux, de quoi nous faire découvrir toutes les facettes des montagnes bordant la vue. Vue qui, soit dit en passant, est vraiment magnifique. Le domaine est situé sur les hauteurs de Megève, pas loin du télécabine du même nom, pour ceux qui auraient déjà trainé leur spatules dans le coin.
Le domaine s’étend sur pas moins de 450 hectares, avec 2 hôtels (le Chalet du Mont d’Arbois où j’ai séjourné, ainsi que la ferme du Golf), un golf et 5 restaurants (dont le 1920, situé dans le Chalet du Mont d’Arbois, dont je vais vous parler davantage plus bas). Le domaine, parfaitement situé dans un écran de verdure, est à l’instar de la station, une délicatesse savoyarde.
Le Domaine est aujourd’hui toujours géré par la famille Rothschild, illustre famille qui a “bâti” le village de Megève tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Le Chalet du Mont d’Arbois
Ce chalet arbore 5 étoiles ainsi que le titre de Relais et Château, rien que ça. Je me permets de vous rappeler que nous sommes nichés dans les Alpes, le chalet affiche donc un luxe savoyard. Vous l’aurez donc compris : nous sommes ici dans un cadre rustique, à la décoration typique de la région, mais teintée de luxe comme il se doit : on y retrouve la chaleur des matières et des tissus choisis, la beauté du mobilier artisanal fait de bois. La décoration des salons et des chambres est donc chaleureuse, montagnarde avec ces touches de luxe qui nous rappelle le standing de l’établissement, à l’instar du personnel qui se veut offrir un service impeccable.
Le Chalet est composé d’un ensemble de 3 chalets : Le Chalet principal, le Chalet Noémie et le Chalet Alice.
Le Chalet Alice
J’ai séjourné pour ma part dans le chalet Alice. J’avais une chambre en rez de jardin, avec une magnifique vue sur la vallée – Le cadre parfait pour savourer un thé, un café ou un chocolat chaud le matin en admirant les nuages lécher les montagnes. La chambre allie rusticité du mobilier d’un chalet savoyard à la modernité des équipements, avec une salle de bain parfaitement agencée.
Ce chalet est assez grand, comptant 6 chambres et 2 suites, ainsi qu’une grande salle commune. L’ensemble peut donc parfaitement être privatisé, pour une grande occasion (ou moins grande, après tout, à vous de voir !).
Le Spa by Deep Nature
Qui dit luxe, calme et détente, dit spa. Ce dernier est à la hauteur de ce qu’on attend de lui. Un bel ensemble avec piscine intérieur-extérieur chauffée à 28°C, un hamman, un jacuzzi et un espace de repos. Vous imaginez, après une longue journée sur les pistes, où vos cuisses ont accusé chaque bosse, où vos mollets sont restés prisonniers de ces vilaines chaussures, où vos genoux sont restés fléchis en dévalant la neige.. vos jambes vous remercieront d’aller profiter d’un soin dans une des 3 cabines du spa. Chaque cabine de soin est baignée d’une ambiance calme et douce, le cadre rêvé pour un soin – une lumière tamisée, apaisante.
Le 1920 – Le restaurant doublement étoilé du Domaine
Le Chalet principal héberge en son sein le 1920, le restaurant gastronomique du domaine. Ce dernier tient son nom de l’année de création du Domaine, sous l’impulsion de Noémie de Rothschild. Le restaurant a été récemment doublement étoilé, grâce à la délicatesse, la dextérité et l’exigence de Julien Gatillon, actuel chef de l’établissement.
Julien Gatillon est un personnage à retenir : à 30 ans, il a décroché sa deuxième étoile, 2 ans seulement après avoir eu la première. Le style du chef est droit, dans le ton du Domaine : une cuisine française, classique, teintée de revisite. La cuisine de terroir est mise à l’honneur par le chef ayant fait ses lettres chez Alleno : on retrouve une cuisine élégante où la saveur est présente. Le chef est soucieux du détail, ce qui se retrouve dans le dressage. Le goût est présent dans ces assiettes nettes, qui mettent à l’honneur des produits de la région, mais pas que. A la carte, on retrouve l’omble chevalier, la grenouille ou encore la volaille de Bresse, qui flirtent avec le boeuf Wagyu, le caneton vendéen et les gamberonis du golfe de Gênes. Le chef revisite les classiques qu’il affectionne, s’entichant pour les jus et les sauces, mais laissant tout de même la part belle aux légumes. Son crédo ? Le goût ! Il aime préserver le goût, l’associer à d’autres goûts dans les noyer. Le classique est présent : la cuisson du poisson ou de la viande est sur pièce, la découpe se faisant en salle.
En bouche, la magie opère. La cuisson est juste, les alliances de saveurs sont fondues, le goût est présent, les textures sont en osmose. Petit bémol sur la cuisson de la viande de ma côte de veau très très rosée. Le goût est au rendez-vous, tout comme le visuel. Des dressages fins, subtils, aériens. Le ravissement des yeux et des papilles : que demander de plus ?
De haut en bas, de gauche à droite:
Asperges blanches – condiment mimosa – Mayonnaise au persil // – J’ai un trou de mémoire – // Tomate green zébra à la buratina crémeuse – condiments, pesto basilic – fougasses au serpolet (non présent sur la photo) // Omble mariné au sel et au sucre – livèche, céleri et pomme granny-smith // Queue de homard bleu cuite au beurre demi-sel, sauce citronnelle – Pinces au caviar kristal et blinis fondant (non présent sur la photo) // Grosses langoustines de casier croustillantes – Tomate «Ananas» aux saveurs du sud // Côte de veau de lait à l’ail des ours, légumes de saison étuvés, jus tranché // Gamberonis du Golfe de Gênes nacrées sous la salamandre – Petit pois à la provençale, bisque crémeuse //
Que demander de plus ? La cerise sur le gâteau ! Le chef pâtissier : Jérome Berdelou. Ce jeune pâtissier a fait ses lettres chez Alleno, lui aussi. Venu rejoindre Julien Gatillon, il forme aujourd’hui un beau duo. Les créations du pâtissier réinventent avec brio les classiques, tel que le Paris-Brest qui devient un tableau. Le fruit est bien travaillé, les textures et les saveurs sont là, le dressage est minutieux (comme cette crème brulée dans une cerise dont on a ôté le noyau). On ressent beaucoup de subtilité dans chacun des desserts, un beau final pour chacun des 3 repas effectué au 1920 !
De haut en bas, de gauche à droite:
Cerises Burlat – Ecume de lait à la fève de Tonka rafraîchit au sorbet cerise // La cerise // Fraise Mara des bois – Pesto, granité basilic et jus épicé // Le Paris-Brest // (L’autre partie de la fraise Mara des Bois) // Et je n’ai pas résisté à vous montrer le petit-déjeuner, avec les viennoiseries, les confitures et les cakes fait-maison – et les plus belles mouillettes qu’il soit.
En un mot : l’expérience vaut le coup. Il est des choses que les mots ne peuvent décrire, un séjour au Chalet du Mont d’Arbois en fait parti. Si vous êtes de passage dans la région, je vous conseille vivement d’y aller : une formule “Déjeuner d’été” est servie les mercredi, jeudi et vendredi midis. Elle vous permettra de vous faire un avis sur la cuisine du chef en 4 services. Un déjeuner 2 étoiles pour 65€ !
Pour plus d’informations :
Instagram : @domainedumontdarbois
Facebook : Domaine du Mont D’arbois
Et bien sur, le site Internet : www.mont-darbois.fr
Merci pour ce bel article. Je retiens l’adresse pour un WE. Chris 06