Restaurant Le Club : la nouvelle carte signée par Christian Etchebest

Imaginez : une salle noyée de soleil, des fauteuils clubs en cuir, une table le long d’une grande baie vitrée, offrant une vue imprenable sur la Seine et la Tour Eiffel. Le décor du restaurant Le Club est planté.
Autrefois Club privé, ce lieu est désormais une table ouverte au grand public.. dont la carte a été pensée par l’incontournable chef du Béarn, Christian Etchebest.

Parfaitement située sur les quais de Seine, à l’étage de embarcadère de la Compagnie des Bateaux Mouches, l’adresse offre un cadre parfait pour un déjeuner d’affaire, un dîner romantique ou un repas dans une ambiance décontractée chic. L’ambiance du lieu varie en fonction de l’horaire, toujours dans cette même tonalité cosy et agréable : des fauteuils club au cuir légèrement usé, comme venus tout droit des années 30, de grandes bibliothèques aux livres dorés, du bois légèrement patiné… le décor est feutré sans être poussiéreux. On se sent bien, à l’aise, décontracté.

En cuisine, Christian Etchebest et Romain Casas

La carte aux accents néo-bistronomiques est signée par Christian Etchebest, dont la renommée de ses “Cantines du Troquet” n’est plus à faire. En cuisine, le relais a été pris par Romain Casas, chef de 26 ans ayant fait ses armes dans de belles maisons, comme le Carré des Feuillants, aux côtés d’Alain Dutournier, avant d’officier à Londres, au Club Gascon.

Originaire lui aussi du Sud-Ouest, le jeune chef fait honneur à sa région en exécutant à merveille chacun des plats, teintés des notes ensoleillées de sa région. On devine ça et là, les petites touches de piment d’Espelette, comme un clin d’oeil aux racines des chefs.

Une carte courte, mais efficace

La carte ne fait pas dans l’inventaire à la Prévert et se concentre sur l’essentiel. On retrouve donc cinq entrées, cinq plats et cinq desserts évoluant régulièrement pour suivre les saisons. Tous les goûts sont respectées, avec des plats végétariens, d’autres faisant la part belle au poisson ou à la viande. Les saveurs sont originales et surprenantes, offrant de belles découvertes dans l’assiette, à qui ne connait pas le “xamango” ou le “vinaigre de xipister”.

Au déjeuner ce jour-là, nous avons commencé par une entrée faisant la part belle au légume, avec l’asperge du jour et son sabayon au thé matcha. Les asperges sont délicatement habillées d’une fine feuille de pâte, offrant un magnifique contraste de texture. Le sabayon offre une sauce délicate et aérienne, subtilement teintée des notes du matcha.

En plat, nous avons pu découvrir un plat à partager, réaliser en 2 services : le caneton mi-sauvage de chez Pierre Duplantier, cuit sur le coffre, accompagné d’une déclinaison de carottes. Un plat généreux, à la présentation impeccable. La première assiette présente une cuisse panée de riz soufflé, accompagnée des garnitures à base de carottes (jaune, orange, violette). Le caneton entier, prédécoupé est ensuite amené sur la table, sur lit de foin. La cuisson est parfaitement exécutée, pour une viande tendre et encore légèrement juteuse. Le clou du spectacle est ce jus qui vient laqué la viande de ces saveurs intenses et caramélisées. Une gourmandise que l’on ne peut s’empêcher de finir avec un peu de pain…

Pour finir sur la touche sucrée, un dessert original mêlant chocolat et meringue, ainsi qu’une ganache chocolat blanc et carotte, pour un jeu en plusieurs textures. Un dessert de restaurant léger et agréable, pour finir sur une touche de douceur.

L’addition n’est pas salée avec des prix raisonnables pour la qualité des produits et le style gastronomique – Entrées 14€ / Plats 26€ / Desserts 12€. Un menu déjeuner est proposé en semaine pour 29€, ainsi qu’une formule déjeuner ou dîner à 45€.