Fraises et rhubarbe rôties au sumac

Je vous propose une belle recette de saison, pour profiter de la rhubarbe tant qu’elle est là : de la rhubarbe rôtie aux fraises et au sumac ! Ou plutôt des fraises et des tiges de rhubarbe rôties au four, avec un peu de sumac et même un peu de poivre rouge de kampot (soyons fou).

J’avais envie d’une recette un peu épicée, qui sortent des sentiers battus. Je suis une fan d’épices, ce n’est pas mon placard à épices qui vous contredira, mais je les utilise souvent toujours de la même façon. Le poivre, par exemple, c’est assez rare de l’utiliser dans un dessert. Et pourtant, c’est excellent ! Cela apporte une touche qui réchauffe.

Pour cette recette, je me suis inspirée du livre de Yottam Ottolenghi, Simple, dans laquelle il présente une recette de fraises rôties au sumac, vanille et menthe. A la page précédente, une recette de fraises et de rhubarbe rôties. J’adore l’association de la fraise et de la rhubarbe, alors j’ai tiré le fil : j’ai un peu mélangé tout ça pour ne garder que ce dont j’avais vraiment envie : un dessert frais, légèrement acidulé, des fruits fondants mais encore fermes. Exit la vanille et la menthe cuite, bonjour le poivre pour donner un peu de relief… Et cette rencontre entre le sumac et les fruits est absolument délicieuse !

Qu’est ce que le sumac ?

Je vous avais déjà parlé du sumac avec cette recette de poulet rôti à la moutarde et au sumac. Le sumac est un épice, très utilisé en orient, qui provient des baies du « sumac », qui est un arbre. Ces baies sont généralement séchées puis réduites en poudre. Le goût est légèrement acide et astringent.

Ma première entrevue avec le sumac était à la table d’un restaurant iranien à Paris. Il y avait sur la table une drôle de poudre rouge foncée, présente avant même mon arrivée. Comme nous ferions avec la salière et la poivrière dans un bistro. J’ai donc pris un peu de poudre avec ma fourchette, je l’ai senti et j’ai goûté. Cela ressemblais à de la poudre de citron séché, une acidité similaire. J’étais déroutée, mais séduite.

Alors comme un clin d’œil à la cuisine fusion, j’ai voulu cuisiner le sumac en sucré. Et c’était une franche réussite. On ne sent pas de manière importante le sumac, mais il apporte une légère astringence supplémentaire, ce côté légèrement salivant en fin de bouchée, comme pour vous faire reprendre une cuillère supplémentaire.